LE LABEL

LES ARTISTES DE LA SOUNDSTATION

Adrian Bouldt

Emmené par une voix hors du commun et des guitares intelligentes, ce groupe attachant développe une pop accrocheuse et aérienne. Leur musique bienfaisante envahit l'auditeur comme un poison lent.

Sur le point d'être mixé, leur deuxième album, réalisé par Rudy Coclet (Arno, Sharko...) sortira au printemps 2006.

Adrian Bouldt était un petit bonhomme étrange ; l’un des derniers sinon l’ultime représentant de la caste des troubadours, encore très actif dans les années 60 et 70.

Toujours affublé d’un chapeau boule tout usé, seul vestige des ses origines anglaises, Adrian s’en allait sur les routes de Belgique avec sa guitare et proposait un catalogue assez varié de chansons à qui voulait les entendre.

Son chant d’investigation s’étendait aux ruelles, terrasses de café ou autres piétonniers, mais sa méthode de prédilection restait celle du porte-à-porte qui lui permettait également de vendre, entre deux blues, un reggae ou son dernier tube techno, quelque objet de première nécessité tel que le savon à bulles musicales, la brosse à dent à deux têtes ou le coton-tige réutilisable (invention dont il était particulièrement fier pour ses vertus écologiques).

Au cours de sa vie de dur labeur et de voyages incessants, loin de l’industrie du disque, il arrivait à ce petit artisan de la musique d’élargir quelque peu le domaine de ses compétences et d’honorer, plus que largement, sa clientèle féminine. De nombreux foyers furent ainsi visités et l’on pouvait suivre, au fil de sa progéniture, la trace de ce ménestrel des temps modernes. De ces unions illégitimes naquirent au moins six enfants qui ne connurent jamais leur père : Jojo, David, Delphine, Mitch, Fran et Roux Bouldt.

Adrian devait rendre son dernier souffle le 21 mars 1979 à 19h47’ sur le quai de la gare Jonfosse à Liège. Le lendemain matin, à 06h59’, un employé de la SNCB qui prenait son service, découvrait sur le corps déjà bien froid un porte-feuille réversible, une boite de coton-tiges réutilisables, quelques friandises à la moutarde et un vieux journal de bord, l’unique testament d’un homme désormais oublié de tous. Grâce à ce dernier élément, les enfants Bouldt pouvaient enfin connaître leur géniteur, son parcours, ses aventures. Ils décidèrent alors de former un groupe à sa mémoire et de colporter leur musique de cafés en salles de concert : Adrian Bouldt aurait droit à une seconde vie.

L’entreprise n’était pas simple. Le temps des troubadours était depuis longtemps révolu. Le savon à bulles musicales avait complètement disparu du marché sans parler de la brosse à dents à deux têtes, remplacée depuis par la brosse à dents à deux manches, nettement plus maniable. Pour partager sa musique avec les gens, il fallait maintenant produire un disque…

C’est alors que les Bouldt rencontrèrent leur mécène, au bord d’une voie ferrée ; un endroit, pour eux, hautement symbolique et chargé d‘émotion (on l’aura compris). Fab Fidelity Lamproye était déjà détenteur de nombreux brevets : le Juke-box distributeur de pizza, le disque cd parfumé et sa pochette en biscuit ou en chocolat et les amplis à lampes jetables, c’était lui. Sa dernière trouvaille : créer un label et un studio d’enregistrement dans une ancienne gare. Les Bouldt trouvèrent là un lieu de prédilection pour façonner leurs productions musicales…

Mitch Bouldt, guitariste, consacre depuis longtemps sa vie à la musique ainsi qu’à la culture en serre des poils de barbe exotiques (très rares et très recherchés dans certains milieux; sa collection aurait fait pâlir de jalousie Demis Roussos).

Fran Bouldt, après de longues études à l’université sur l’utilité d’enlever le cache de l’objectif, avait servi le café sur quelques tournages de longs métrages, mais il en avait vite eu marre et, comme il n’avait jamais lâché sa guitare, il décida de ne plus faire que ça.

Delphine Bouldt, quant à elle, prend toujours un très grand plaisir à psychanalyser de petits mammifères rongeurs albinos, ne serait-ce qu‘afin d’améliorer un tant soit peu leur quotidien; mais elle aime tout aussi bien chanter.

David Bouldt ne dort jamais sans sa palette graphique, sous l’oreiller, juste au cas où les couleurs d’un rêve rejoindraient la réalité ; mais il a néanmoins toujours fait preuve d’une haute fidélité aux basses fréquences.

Jojo Bouldt a grandi dans les coulisses d‘un théâtre, à la chaleur des projos dont il fait maintenant luimême, tant bien que mal, l’élevage (on sait combien ce secteur est fragile de nos jours) ; son activité complémentaire consiste aujourd’hui à produire des boum et des tchak en grande quantité, ainsi que quelques tchink, un peu de shlang et divers bom, bam ou pif.

Roux Bouldt a été pourvu dès la naissance d’un système auditif aussi sensible que ses cheveux sont flamboyants, à tel point qu’en bas-âge, il ne supportait pas ses propre cris ; n’écoutant que son courage et sa détermination, il a finalement appris à bien s’entendre avec les sons…

ADRIAN BOULDT

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DISCOGRAPHIE

Places (2006) Commander

  1. Don't blame you
  2. The car crash
  3. Places for love
  4. Rainbow
  5. The bus stop
  6. Anzaporrego
  7. Never lovers
  8. How I travel
  9. Cité-soleil
  10. The playground
  11. Happiness
  12. Loukoum

Presents (2003) Commander

  1. Sunday Morning
  2. Unsong 1
  3. Playboy
  4. Light as a Stone
  5. Unsong 2
  6. Dedeless
  7. The Voice
  8. Jude
  9. Bethleem
  10. My Town
  11. Woman on the Road
  12. Sweet Babe

    Bonus disc

  13. Someday
  14. Sunday Morning (remix)
  15. Refrain
  16. Clevedon
  17. Sweet Babe (remix)

Nemo EP (1998) Commander

  1. Shake It
  2. Teenage Sex