Dans une époque où nul ne semble plus s’étonner de rien, Redboy, un multi-instrumentiste de 22 ans, conspire, armé d’un projet – My little cheap dictaphone - avec lequel il compte bien déboussoler la scène musicale belge. Lors d’un concert dans un vieux cinéma de quartier, RedBoy est assailli par trois mannequins surgis d’un ailleurs improbable. S’ensuit un combat inquiétant, lutte étrange et immobile figée par les caméras de surveillance du lieu.
Depuis lors, rien n’est plus pareil …
Redboy s’enferme 3 mois dans une vieille gare – Redboy aime les lieux hantés. Dans ce studio, il est entouré de Grumph, ingénieur du son et de Mike Mogis, producteur et musicien d’Oz américain (Bright Eyes, Songs : Ohia, Lullaby for the Working Class). Un certain Mr Poulpy, bidouilleur électronique, et une authentique « Ukrainian Girl » complètent périodiquement ce casting hermétique et claustrophobe. Un livreur de pizza express aurait également été aperçu à de nombreuses reprises sans toutefois être identifié avec certitude.
De cet enfermement volontaire, on ignora longtemps tout. Aucune information ne transpirait. Les murs ne laissant échapper que de maigres indices : piano saloon, cordes féeriques, batterie minimaliste, guitares et pedal steel nord américaines…
C’est en ce mois de mars 2002 que le résultat de ce long voyage intérieur et intim(ist)e voit enfin la lumière du jour : « Music Drama ».
Premier véritable album studio de My little cheap dictaphone, « Music Drama » oscille entre un futurisme décalé à la Kubrick et le rétro décadent d’un film d’horreur des années 40 sans jamais sembler vouloir choisir son camp. Composé de 14 actes surréalistes, le CD a été enregistré et mixé entre octobre 2001 et janvier 2002, entre la Belgique et les Etats-Unis, entre chien et loup.
La musique de My little cheap dictaphone repose avant tout sur une émotion toujours intègre, mélangeant une pop soignée et orchestrée à la Flaming Lips, Radiohead ou Pinback, aux boîtes à rythmes déglinguées et à l’indie rock « habité » de PJ Harvey, Sparklehorse et Black Heart Procession. S’y superpose une sensibilité folk acoustique parfois rugueuse, parfois électronique …
L’épopée My little cheap dictaphone débute donc par la sortie de « Music Drama » fin mars, immédiatement suivie d’une tournée au Bénélux, et probablement en France. Ce sera l’occasion de découvrir l’atmosphère scénographique très personnelle, « à fleur de peau », et quelque peu théâtrale du trio.
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